nokia n8
En parallèle à cette philosophie du « web mobile », le marché réalise un retour vers le futur et se concentre sur des points secondaires. Comme dans l’informatique grand public, la fiche technique d’un produit devient son argumentaire de vente : un processeur gavé au Mhz, trois louches de RAM et n’importe quelle objet devient flatteur aux yeux de l’acheteur type, celui qui ne passe pas son temps à dévorer les articles de passionnés ou de journalistes spécialisés. Malheureusement il y a une contrepartie à cette course au Mhz et ce n’est pas forcément le consommateur qui en ressort gagnant.
- Premièrement les performances d’un processeur ne sont pas uniquement dictées par la cadence de son horloge. Réduire le jugement sur un processeur à sa vitesse est une aberration. Un processeur est un ensemble complexe où beaucoup d’autres paramètres rentrent en ligne de compte. Succinctement : l’architecture du processeur, la largeur de ses bus ou les mémoires caches embarquées. Cela fait maintenant plusieurs années que les vitesses des processeurs pour ordinateurs se sont stabilisées dans la fenêtre des 2Ghz. Le principal des optimisations récentes n’a pas été d’augmenter la vitesse, mais d’améliorer le processeur en tant qu’ensemble. Et dans cette quête de la performance, la vitesse n’est qu’un paramètre parmi d’autres. Elle a simplement pour elle l’avantage d’être aisément compréhensible par tout le monde. C’est donc très simple et peu fatiguant de communiquer autour de ce chiffre.
- Secondement, quand vous voyez que Google annonce avoir augmenté les performances de son OS de 450% entre 2.1 « Eclair » et 2.2 « Froyo » il ne faut pas se leurrer. Ce n’est pas le succès de l’année : il y a plus de chances que Froyo soit la première version « présentable » (déverminée) de l’OS. Le principal avait été jusqu’alors mis de côté. Fortes sont les chances que plusieurs points importants des premières versions d’Androïd aient été bâclés (…voir codés avec les pieds
… ou pas). Après, il ne faut pas s’étonner de voir les constructeurs produire des téléphones avec des caractéristiques de super-calculateurs de la NASA, seule solution pour pouvoir faire tourner décemment l’OS… mentionnons également la machine virtuelle Dalvik, un choix d’architecture technique très gourmand en ressources.
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