Égypte : un comité créé pour réformer la Constitution
Le vice-président égyptien Omar Souleimane a rencontré pour la première fois dimanche au Caire des représentants de l'opposition. Objectif : mettre un terme à la crise politique que traverse le pays alors que, non loin de là, sur la place Tahrir, des milliers d'Égyptiens restent mobilisés. Dimanche, alors que la vie semblait doucement reprendre au Caire, l'armée a renforcé sa présence sur la place.
Pour la première fois en un demi-siècle, le pouvoir égyptien a donc discuté avec les Frères musulmans, qui figurent parmi les membres de l'opposition invités par le vice-président égyptien. Mohamed ElBaradei a expliqué ne pas avoir été invité. Il a été décidé la création d'un comité pour préparer des amendements à la Constitution. Ce comité composé de personnalités de la vie publique égyptienne et de juristes a jusqu'à la première semaine de mars pour présenter ses travaux.
Les amendements constitutionnels permettraient de présenter de plus nombreux candidats à l'élection présidentielle et imposeraient une limite du nombre de mandats. Selon l'agence de presse égyptienne Mena, le gouvernement s'est d'ici là engagé à ne pas interdire les manifestations, ne pas restreindre la liberté de la presse ni l'accès aux réseaux sociaux et à Internet, et à lever l'état d'urgence quand la situation le permettra. En somme, comme l'a expliqué le porte-parole du gouvernement, les participants se sont mis d'accord sur «une transition pacifique du pouvoir basée sur la Constitution». Le communiqué réalisé au terme de la réunion propose également l'ouverture d'un bureau destiné à recevoir les plaintes concernant les prisonniers politiques et le rejet de «toute ingérence étrangère dans les affaires égyptiennes».
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