Révolution du Nil
Chassé au bout de 18 jours par la "Révolution du Nil", le président égyptien Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 30 ans, avait juré un jour qu'il "assumerait ses responsabilités jusqu'à son dernier souffle". Lire la suite l'article
Le 1er février, en plein soulèvement populaire, il avait pourtant dû lâcher du lest en renonçant à briguer en septembre un nouveau quinquennat, tout en faisant part de son intention d'achever son mandat et de son désir de mourir en Egypte.
Jeudi encore, il a réaffirmé son intention de demeurer au pouvoir malgré la volonté inébranlable des manifestants de la place Tahrir de le chasser, provoquant un sursaut de colère de ces derniers qui ont mobilisé les foules ces dernières 24 heures plus qu'à aucun moment depuis le 25 janvier.
Semblant ne jamais douter de son rôle dans l'Histoire, qui seule, selon lui, devra le juger, le "raïs" se posait en garant de la stabilité de l'Egypte et du bien-être de son peuple, ainsi que comme un rempart contre l'islamisme radical.
Ses partisans lui savent gré d'avoir évité le chaos après l'assassinat de son prédécesseur Anouar Sadate en 1981, d'avoir tenu le pays depuis à l'écart des conflits régionaux et d'avoir renoué avec le reste du monde arabe des relations rompues lors du traité de paix de 1979 avec Israël, sans pour autant renier celui-ci.
Il a maté l'insurrection islamiste du Gamaa Islamia dans les années 1990 dans le sud de l'Egypte, qui a fait 1.200 morts, et réprimé impitoyablement les frères musulmans, principale force d'opposition du pays, mais son incapacité chronique à réformer le régime autoritaire hérité de la révolution de 1952 a eu raison de lui.
PLUSIEURS TENTATIVES D'ASSASSINAT
Moubarak est contraint aujourd'hui à une retraite anticipée - mais cependant tardive, puisqu'il est âgé de 82 ans - par la jeunesse qui campait sur la grande place du centre du Caire en promettant de ne la quitter qu'après le départ de l'autocrate.
Commentaires
Enregistrer un commentaire